Les 17 et 18 mai derniers ont eu lieu, à Tunis, les ateliers pratiques en gestion des risques en matière de gestion contractuelle tenus dans le cadre de la formation Éthique, intégrité et gestion des risques de corruption en contexte de gouvernance locale. Vingt et un cadres de la municipalité et cinq hauts gestionnaires étaient présents.
Cette formation a été organisée par l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) pour renforcer la saine gestion des affaires publiques et des organisations au sein d'organismes internationaux. Soulignons que, sans l’appui du gouvernement du Québec et de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), ce projet n’aurait pas été possible.
Après un mot de bienvenue de la part de madame Hafidha Belkhir, secrétaire générale, et de madame Jacinthe Gagnon, directrice par intérim à la Direction des affaires internationales de l’ÉNAP, un bref rappel des principes de la gestion des risques de corruption et de collusion ainsi que de la démarche proposée par l’UPAC a été fait. Puis, comme demandé par madame Belkhir, trois risques liés à l’éthique (non-déclaration du conflit d’intérêts, favoritisme et influences externes) ont été abordés.
Au préalable, il avait été demandé au directeur des ressources humaines de former trois groupes hétérogènes. Chacun des groupes traitait un risque (identification et appréciation), puis les idées étaient colligées et synthétisées en plénière avant d’être alimentées dans l’outil de gestion des risques de l’UPAC.
Par la suite, les équipes devaient travailler sur les mesures à mettre en place pour réduire les risques. Pour ce faire, une mesure a été attribuée à chaque équipe qui devait définir toutes les variables essentielles à la mise en place de cette mesure : ressources nécessaires, étapes, responsable de projet, contenu, etc. Pour terminer, le « rapporteur » de chaque équipe présentait l’idée et collectait les commentaires des autres participants pour bonifier leur idée. Cet exercice avait pour objectif d’aider la discussion entre les cadres et les hauts gestionnaires.
Les réactions des participants n’ont été que positives. D’abord, après ces longues années de confinement et de rencontres à distance, ils étaient ravis de pouvoir se voir et de travailler réellement en équipe. Ensuite, ils ont dit trouver l’approche très pertinente et bénéfique. En effet, travailler en petites équipes sur des situations réelles avec un outil qu’ils pourront continuer à utiliser dans leur quotidien les a beaucoup motivés, et leur participation était optimale. Ils avaient beaucoup apprécié la formation théorique des séances en virtuel (mars 2022) et il s’est avéré évident que les concepts prenaient enfin tout leur sens. Ils se sentaient aussi plus à l’aise de faire des liens avec leur propre législation, leurs propres réglementations et ce qu’ils vivent au quotidien.
La mairesse de Tunis, Souad Abderhaim, se dit très fière d’avoir l’opportunité de collaborer avec l’UPAC et parle de cette formation à tous ses partenaires. Selon elle, il serait fort pertinent que toutes les villes du Maghreb puissent avoir accès à cette formation et en a d’ailleurs fait la suggestion à l’AIMF. Il est donc possible que l’expertise de l’UPAC et de la Division de la prévention soit partagée ailleurs en Afrique francophone dans les prochaines années. Espérons que la belle vision d’intégrité des marchés publics que nous avons à l’UPAC fasse son petit bout de chemin à l’international!